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This morning
A crowd of people gathered on the bridge
Streets closed to traffic
The neighborhood supervised by the police
A few hundred meters away
Paris is rising under a soft summer light
Customers are waiting at bar counters
People are waiting under bus shelters
In the half-light, the character of La casa del papel and his mask gaze at the migrant camp.
A young man comes up to me and starts a conversation in English.
His name is Ahmad. He is a 20-year-old Afghan who fled the Taliban.
He left his home country with five friends. One of them is by his side this morning, he is 23 years old, another is said to be in Bosnia and yet another friend in Switzerland. Before arriving in France, he crossed ten countries by walking including Italy, Croatia, Bosnia.
In Croatia, he was arrested by the police and deported to Bosnia. The situation was very difficult especially with the Croatian police who beat him, kicked him.
He arrived in Paris five days ago and believes that he has not encountered too many problems in the Aubervilliers camp. He no longer has his passport. Regarding the evacuation, he does not know where the police will take him, nor how things will unfold.
His parents are in Afghanistan. He has been out of contact with them for over two years. He is the oldest of the family, he has two brothers and three sisters. We exchange our contact info.
I head for the bridge that it is no longer possible to cross. The entire perimeter is closed.
During the day Ahmad gives me some news. After boarding on one of the many buses present in Aubervilliers this morning, tonight he is sleeping in one of the fourteen gymnasiums requisitioned by the police. He says he’s fine.
I then meet Jeanne who is a volunteer at the Human Rights League, and works for the Parisian observatory of public freedoms. (stay tuned )
29/07/2020
Une foule de personnes rassemblée sur le pont
Les rues barrées à la circulation
Le quartier encadré par la police
Et à quelques centaines de mètres
Paris se lève
Sous une douce lumière d’été
Les clients attendent aux comptoirs
Les gens attendent sous les abribus
Dans la pénombre le personnage de La casa del papel et son masque font face au camp de migrants.
Un jeune s’approche de moi et engage la conversation en anglais.
Il s’appelle Ahmad. C’est un Afghan de 20 ans qui a fuit les talibans.
Il a quitté son pays d’origine avec cinq amis. L’un d’eux se trouve à ses côtés ce matin, il a 23 ans, un autre serait en Bosnie et un autre encore en Suisse. Avant d’arriver en France, il a traversé dix pays à pieds dont l’Italie, la Croatie, la Bosnie.
En Croatie, il a été arrêté par la police et expulsé en Bosnie. La situation a été très difficile en particulier avec la police croate qui l’a battu, lui a donné des coups de pied.
Il est à Paris depuis cinq jours et estime qu’il n’a pas rencontré trop de soucis dans le camp d’Aubervilliers. Il n’a plus son passeport. Concernant l’évacuation il ignore où la police va l’emmener, ni comment les choses vont se dérouler.
Ses parents sont en Afghanistan. Cela fait plus de deux ans qu’il n’a plus de contact avec eux. Il est l’ainé de la famille, il a deux frères et trois soeurs. On s’échange nos coordonnées.
Je me dirige vers le pont qu’il n’est plus possible de traverser. Tout le périmètre est bouclé.
Je rencontre ensuite Jeanne qui est bénévole à la ligue des droits de l’homme, et travaille pour l’observatoire parisien des libertés publiques. (à suivre)
Au cours de la journée Ahmad me donne quelques nouvelles. Après avoir embarqué dans l’un des nombreux cars présents à Aubervilliers ce matin, il dort ce soir dans l’un des quatorze gymnases réquisitionnés. Il me dit qu’il va bien.