Emerging roots
Phase 1
-Evolution alternative 1
L’eau n’a jamais laissé les terres émerger. Le monde est resté aquatique.
Les molécules organiques « Méio-endorphises», étaient la base codante de tous les génomes du vivant.
Les Méio-endorphises avaient adopté une méthode séparatrice inter-systémique, pour la genèse de nouvelles classes vivantes.
Tous les organismes biologiques au sein d’un même corps, tendaient ainsi à être autonome.
Les organes digestifs et les systèmes nerveux se reproduisaient indépendamment aux profondeurs aquatiques.
-Evolution alternative 2
Les «Electe Homineas», comparables aux mammifères, avaient développé des cultures intra-utérines de neurones hyper-synapsés. Ces cellules avaient modifié l’expression des menstruations, produisant des artifices solides à l’esthétique singulière.
-Evolution alternative 3
Aucune entité multicellulaire n’avait développé de cerveau central.
Tous les organismes possédaient alors des capteurs et des émetteurs aux mécanismes bio-techniques spécifiques :
-Les familles «Plasmalocanicus », par exemple, avaient des facultés de communication à grande distance grâce à des télé-membranes nébuleuses.
-Les insectes « Scapédiculae » aux antennes génésiques, fertilisaient les tissus dermiques, afin d’étendre leurs cultures de végétaux à fruits. Ils permettaient à leurs hôtes en retour, d’aspirer une partie de leurs œufs par des micro-tubes gestationnels.
-Les animalcules « Incomputeremis » analysaient des signaux retours de leurs émetteurs infra-rouges, pour constituer des bibliothèques chimiques de données de toutes autres organismes.
Grâce à leur méga-banque, les Incomputeremis se spécialisaient dans la conception d’objets aux structures biomimétiques, et dans la compilation de génomes synthétiques, en vue du fermage de leurs nourritures.
-Evolution alternative 4
Les entités « Cryptinomalis» étaient capables de sténographier leurs pensées en recueils.
Des biomécanismes scripteurs situés sous leurs abdomens, leur permettaient de produire des inscriptions, sous forme d’une éjection sculptée.
-Evolution alternative 5
Les entités « Lamphediae » avaient développé des systèmes nerveux photo-projecteurs. Pour communiquer, elles renvoyaient des images sur leurs membranes-écrans de structures protéiques.
Ces messages visuels étaient reçus par les récepteurs pigmentaires des Lamphediae, situés sur une antenne ovoïde qui fonctionnait par intrication quantique.
-Evolution alternative 6
Les « Xéropycorizes », homologues aux végétaux, avaient développé des systèmes sensori-moteurs dans les espaces intercellulaires de leurs vaisseaux, réagissant sur leurs squelettes de bois. Les Xéropycorizes suivaient des cycles de migration pour copuler avec d’autres classes compatibles.
-Evolution alternative 7
Les « Gnathéstomus » étaient des super-espèces. Un moteur générateur d’espèces au sein d’une même espèce.
Les caractéristiques héréditaires des Gnathéstomus se renouvelaient entièrement lors de la reproduction, et donnaient une rupture entre les générations. En effet, au sein de chaque organisme, les séquences génétiques stimulaient une profusion de nouvelles espèces. Des sous-espèces Gnathéstomus toléraient de fusionner entre elles.
Leurs interactions se réinventaient elles-aussi à chaque naissance. Les hôtes, les parasites, les mutualistes Gnathéstomus étaient en constante mutation.
-Evolution alternative 8
L’évolution avait limité le cercle de la vie aux cellules géantes « Germinalisima ».
Il n’y avait pas de reproduction chez les Germinalisima, mais de processus continus de réparation.
Les corps cellulaires se corrigeaient, évoluaient, et passaient d’une forme à l’autre, sans jamais mourir ou se dédoubler. La terre appartenait aux Germinalisimas éternelles non proliférantes.
-Evolution alternative 9
Les «Formigenus » étaient des entités aux technologies organiques, qu’elles employaient pour cultiver leurs outils. Les Formigenus émettaient des ondes radios concentrées, favorables aux développements photoniques et aux alliages minéraux, de leurs cultures.
-Evolution alternative 10
Dans une ère de variétés foisonnantes d’organismes, les codes génétiques avaient progressivement muté pour une expression éliminatoire. Toutes les variations de la vie avaient ainsi été éliminées au bout de quelques générations, une seule lignée avait persisté.
Cette famille « Acactémides », continuait d’évoluer sur la planète en interaction avec des gaz, des liquides et des minéraux.
-Evolution alternative 11
Le monde était seulement constitué d’électrons libres « Supranamatis» et leurs anti-particules. Ils gravitaient dans des chaines magnétiques, en aspirant les fluides de leurs environnements. Ils se renouvelaient par fusion, éjectant des champs électriques à la propagation rhizomique.
croquis-recherches visuelles
Notes recherche #2 pour le projet plurimédia « Emerging Roots » et dessins
Golnaz Behrouznia
Interactions artistiques Rémi Boulnois
Remerciements corrections Stéphane Leroy