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-- Téléchargez Il y a un an et un jour, sur leur gouttelette presque impalpable en PDF --


Dans un an et un jour (le délai légal s’appliquant aux objets égarés), pourrais-je récupérer les 13 millions de cocotiers de la baie de Samana, sur la plus grande île des Caraïbes, après Cuba ?

Et la neige d’un mercredi de février, un an plus tard, la Seine en légère crue d’écume, la retrouverais-je à la consigne des souvenirs fondus par l’absence d’intérêt ?

Cette valise prête à avancer et remonter dans le temps, il y a un an pile face

Cette valise est toujours prête vers l’ailleurs quelle que soit la partance, la lactance. Un ailleurs rêvé, d’autant plus fictionnel que réel, reconstitué 

Toujours une valise prête
A mala está sempre pronta
Ever ready is my luggage
Immer bereit ist mein Koffer*

(as well as my coffin) ⚰️

Valisearée pour de nouvelles micro-aventures
Réelles ou fictives !

Valise recouverte de trouvailles de la dernière échappée belle, en Janvier 21

Ombres de ce qui fut et jaillira

-Divers corails, petites coques comme autant d’ongles arrachés sous la torture, un sachet de café Bourbon de Santo Domingo glané au Sheraton, face mer. Couvre-feu le week-end à midi.

-Nautilés spiroïdaux de la bande côtière de Samana que j’arpentais sans fin, des deux côtés. Histoire de m’oublier.

-Un avion prêt à décoller en sa tête de la compagnie Aigle Azur, qui a fait faillite.

– Items glanés des deux côtés de la plage Coson à Samana, l’une des dix plus belles baies du monde

À droite, je faisais huit kilomètres vers Las Terrenas,une petite ville connue où 6000 froggies se sont installés, la transformant en un énième espace de spéculation intense

Je pensais que j’avais fait 3 ou 4 kilomètres seulement. J’étais presque nu pour pouvoir cheminer de mer en terre. Pas de superflu, pas de mobile du crime compulsif à faire des images à la con. Mais j’en fait tant à d’autres moments.

Je vais des deux côtés d’une conscience élargie par le dépaysement cocotier à trois sous. Un littoral grignoté par la montée des eaux. Où il faut se frayer un chemin dans l’eau, parfois

N’avoir rien sur soi : une micro aventure

Des deux côtés d’une bande côtière et d’une conscience grignotée par le rétrécissement du champ des possibles par temps de covidage de tête

Il y a un an et un jour, durant les derniers 14 jours…

Je quittais Paris pour Bogota où je passerais quatre jours

Je quittais Bogota pour Medellin

Je quittais Medellin pour Cartagena sur la côte caraïbe, aux antipodes de la culture montagnarde de ce pays. Les Montagnards n’aiment pas les Caraïbes.

Je quittais Cartagena pour revenir à Bogota pour deux nuits.

Je quittais Bogota pour Paris, le lendemain de la Saint-Covidin, passée avec Davina

Il y a un mois pile

Je quittais San Domingo pour Samana

En car, déposé à l’angle de la nationale, puis en moto-conche jusqu’au portail d’un club hôtel assez chic pour que le gardien croit à peine que je suis un client, serrant sa valise noire entre le conducteur et lui…

C’était le lendemain de la soirée de gala de l’AJT à l’hôtel Nicolas de Ovando à Santo Domingo. Qui était le lendemain de l’AG d’une association professionnelle dans une cacaoteraie.

Après une ondée tropicale venant rafraîchir la douce routine des 32 degrés quotidiens.

Deux femmes vendeuses de chocolat bio

De Marcel Proust, l’homme aux bas de laine mémoriels si doudous, tout le monde connait l’affection pour la madeleine. De quoi s’agit-il ? Et pourquoi je m’agis ?

Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu dans la courbure de tes yeux, sous celles du Pont-Neuf.

Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents ; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé ; les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot – s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. »

L’odeur et la saveur longtemps, en Marcel svp !

 

Meine Tochter

Ich liebe dich

Aber wir ein Tisch

Oui, comme une table

Car la famille fait partie des meubles. Qu’on aime retrouver. Oublier. Retrouver. Patiner. Oublier. Retrouver. Polir. Renier. Retrouver. Cajoler. Oublier

* (as well as my coffin) ⚰️?

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