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Emmanuelle Gibello vit et travaille a Paris. Après une année à l’Atelier de Sèvres, école préparatoire, Elle débute, en 1993, un double cursus, à IDEA une école de design et d’architecture et en section Arts Plastiques à Paris la Sorbonne, où elle obtient une maîtrise en 1999.
En 2003, après deux années de pratique de la performance sonore en France et à l’international, elle s’inscrit au Conservatoire de musique du 20ème arrondissement, dans la classe d’électroacoustique de Gino Favotti ainsi que dans la classe de Synthèse et Composition Assistée par Ordinateur d’Octavio Lopez.
Les créations d’Emmanuelle Gibello sont à la fois des projections de son inconscient mais aussi un miroir, qui s’adresse directement au regardeur, à l’écouteur. Elle développe une pratique qui emprunte à la fois aux arts visuels, au documentaire, à la fiction et à la musique électronique et est très influencée par les nouvelles technologies qu’elle s’approprie en autodidacte. Son travail est également nourri de matières littéraires (Didier Anzieu, Samuel Beckett, Philippe K. Dick, Haruki Murakami, etc.). Elle interroge les rapports entre sons, images, paysages sonores et souvenirs et s’inscrit dans une démarche critique et politique en portant un regard sur les mondes qui l’entourent.
Son travail de composition et de mixage s’effectue à partir de sons qu’elle enregistre dans de multiples contextes, naturels et urbains, ainsi que d’interviews de personnes rencontrées au fil de ses voyages.
Sa collection de bruits, issus du quotidien comme de ses voyages, lui permet d’explorer et de manipuler, au moyen d’outils électroniques : web, nouvelles interfaces, micros modifiés… les différentes strates des sons concrets et synthétiques. En enregistrant les nouveaux paysages sonores générés par l’homme, leurs transformations, elle revisite l’espace sonore urbain afin d’éveiller une autre perception de la symphonie complexe du monde contemporain. Ses pièces sont exécutées en direct et en public par elle-même ou d’autres interprètes, en multidiffusion spatialisée ou au casque, pour donner une écoute proche de celle du monde réel.
Emmanuelle Gibello imagine également de nouveaux instruments dans la mouvance du DIY tel que le FONOF* dont on joue avec des aimants et le Molf*, un nouvel instrument de musique, inspiré de la théorie du chaos de James Gleick, qui se joue à l’aide de toupies.
Elle est lauréate de Brouillon d’un rêve art numérique en 2012 pour “2π4evR”, première création pour le Molf.
Avec ses instruments, elle questionne, les nouvelles écritures à l’aire des nouvelles technologies.
Depuis 2014 ces créations sonores se tournent vers un genre mixe, entre le documentaire expérimental et la création sonore avec le projet « Do You Want To play With Me ? », pièce polymorphe qui se joue en stéréo ou multiphonie à l’aide de ses instruments.
Depuis 2015, son travail prend un axe plus engagé, elle crée des projets qui oscillent entre musique, documentaire et performance questionnant la censure et l’exil à travers les souvenirs de réfugiés politiques.
En 2015 elle a produit un atelier de création radiophonique autour du psychanalyste Didier Anzieu « l’Epiderme nomade, enquête autour d’un rêve », enregistré en public à la Gaité Lyrique, en ouverture du festival Phonurgia Nova et diffusé le 4 février 2O15 sur France Culture dans l’Atelier de la création, nominé aux Phonurgia Nova Awards 2016.
En 2016 elle obtient la bourse fiction de la SACD aux Phonurgia Nova Awards pour « Je t’accompagne », récit entre docu-fiction contemporain et conte initiatique, qui raconte l’histoire vraie d’Adrède et Souleymane, entre la Syrie et l’Algérie, « Je t’accompagne » prend la forme de lecture et de performances musicales.
Depuis 2018 elle crée un projet polymorphe, multi-facette et multimédia : « Loin derrière j’ai laissé mon jasmin ». La Face A, produite par la RTS et la RTBF prend la forme d’un documentaire de création qui obtient le soutien de la bourse Gulliver (SACD Belgique).
La Face B, une version spectaculaire, pense le voyage en exil comme un voyage initiatique. Le projet obtient une résidence au Cube (décembre 2018-Juillet 2019) durant laquelle Emmanuelle Gibello a développé une première maquette d’un nouvel instrument numérique : Le Flow. Dans le Flow, le danseur ou le performeur actionne les sons par ses gestes, les fait tourner dans une boucle au rythme de ses mouvements et joue avec. Tout comme avec le Molf où l’on peut actionner plusieurs sons en même temps (jusqu’à 32 toupies), le Flow repère plusieurs points du corps qui actionnent chacun un son suivant les cases qui sont activées.
« Les graines de la révolution », ce documentaire raconte le rôle du manga Lady Oscar sur les activistes et révolutionnaires syriennes. Il sera produit en 2020 pour L’expérience sur France Culture.
« Esculape en Algérie », documentaire performatif qui pose la question de la mémoire, utilise les souvenirs écrits et photographiques de son père médecin durant la guerre d’Algérie comme fil rouge. Produit par le Labo pour la RTS en janvier 2020, diffusion 15 mars 2020.
Elle a également créé les décors sonores du spectacle vivant, « Corps Étrangers » de la chorégraphe allemande Stéphanie Thiersch ainsi que des musiques pour des films documentaires « Tant que les murs tiennent » de Marc Perroud, « Chez Max Schoendorff » de Dominique Rabourdin…
On a pu entendre son travail au Japon, en Corée, aux Philippines, en Europe, en Amérique du Nord, mais aussi sur internet, où elle est active depuis 1999, dans plusieurs projets solo ou collaboratifs tels que : nocinema.org, myownspace.fr, Le GIASO…
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